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Entretien avec... Gabriel Grégoire
Entretien avec...
7 août 2006

par Robert Richard


Gabriel Grégoire, 41 ans, vit à St-Wenceslas. Il garde chez lui trois personnes ayant une déficience intellectuelle. Il est membre de la Communauté du désert. Il participe aussi aux activités pastorales de sa paroisse.

Gabriel Grégoire, parlez-nous d'une personne qui a eu sur vous une influence majeure?

C’est sans doute ma mère qui prend une place particulière dans ma vie. Son tempérament calme et joyeux vient tisser une belle toile de fond sur mes jours. Sa personnalité simple et accueillante est semblable à cette brise légère qui me fait dire : « Comme la vie est belle! » Chaque fois que je lui rends visite, je ne cesse de m’étonner qu’en ayant plus de 80 ans, elle sème encore la vie autour d’elle. Aussi à l’exemple de son prénom, Claire, elle est comparable à un phare qui illumine de très loin et fait entrevoir une lueur d’espérance quand je me sens dérouté.

Une parole, une pensée, un proverbe qui vous guide dans votre vie?

« Je suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi. »
(Livre des Psaumes 39, 18)

Une réalisation dont vous êtes très fier?

J’ai été neuf ans missionnaire au Pérou mais j’ai souvent vécu ma mission là-bas avec un sentiment d’inutilité. De retour au Québec, on me proposa de prendre soin de personnes ayant une déficience intellectuelle. C’est à travers mes hésitations et mes incertitudes que j’ai alors reconnu, jour après jour, combien le Seigneur m’accompagnait dans ce beau projet. Ça fait maintenant près de sept ans que je les garde chez moi. Voilà ce dont je suis vraiment fier.

Trois souhaits que vous aimeriez réaliser?

Poursuivre mon engagement auprès des personnes démunies.
Avoir le courage et la force d’accomplir la volonté de Dieu : Aimer Dieu de tout mon coeur, de toute mon âme et de tout mon esprit. Puis aimer mon prochain comme moi-même.
Devenir prêtre pour célébrer l’Eucharistie en mémoire du Christ et que les croyants puissent communier à son corps et à son sang.

À quoi vous accrochez-vous devant un coup dur?

À l’âge de 20 ans, lors d’un stage en France, je m’étais retrouvé seul un soir dans une chambre avec une bible dans les mains. C’est alors que j’ai trouvé un trésor qui me révélait la vie dans toute sa clarté. Cette bible m’a fait découvrir Jésus-Christ et je fus profondément séduit par ce qu’y m’était raconté de Lui dans ce livre-là.

Si vous croyez en un être suprême, nommez trois qualités pour le décrire?

Apaisement et repos.
Paix et joie que je ne retrouve pas ailleurs.
Vérité et libération.

Imaginez le jour de vos funérailles. Qu'aimeriez-vous que l'on dise de vous?

Dernièrement je suis allé aux funérailles du père de Martin. Celui-ci lui a rendu un très bel hommage et pourtant je sais que Martin souffrait d’une mésentente avec son père et un de ses frères. Dès lors, Martin a reconnu que son père lui faisait un clin d’œil du ciel, en venant semer la réconciliation entre lui et son frère.

Pour ma part, j’aimerais laisser comme héritage au jour de mes funérailles ce goût de Dieu pour que les gens puissent dire : « Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur. »


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